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Vos questions, nos réponses

L’IVG ( interruption volontaire de grossesse) ou avortement est un acte médical qui permet à toutes les femmes qu’elles soient majeures ou mineures de mettre fin à une grossesse non désirée avant son terme, plus exactement avant sa 14e semaine d’aménorrhée soit la 12e semaine de grossesse.

En France, une femme sur trois avorte au moins une fois dans sa vie.

La loi (article L.2212-1 du Code de la santé publique) permet à toute femme enceinte, majeure ou mineure, qui ne souhaite pas poursuivre sa grossesse d’en demander à un.e médecin ou un.e sage-femme l’interruption. Seule la femme concernée peut en faire la demande.

Après une semaine de retard de vos règles, vous pouvez vous tourner vers l’une ou l’autre de ces options :
– Vous pouvez faire un test de grossesse urinaire qui peut s’obtenir auprès d’un centre PMI, CPEF, infirmière scolaire… ou bien s’acheter en pharmacie, parapharmacie ou certaines grandes surfaces.
– Vous pouvez également faire un test sanguin, remboursé si vous avez une prescription d’un médecin ou d’une sage femme.

Depuis la loi du 4 juillet 2001, vous êtes en droit de demander une IVG sans consentement, autorisation,  parental.e.  Mais si les relations sont bonnes avec un parent, sa présence est souvent un atout – même si au premier abord il est difficile d’imaginer lui annoncer la sexualité, la grossesse et l’IVG en même temps !

Si vous ne voulez pas être influencée dans votre choix, mais que vous avez du mal à garder ce secret, n’hésitez pas à en parler après que l’acte ait été réalisé.

Si vous choisissez de ne pas en parler à vos parents, vous devrez vous faire accompagner dans vos démarches par une personne majeure de confiance que vous aurez librement choisie. L’accompagnement par un.e majeur.e a pour but de réconforter. Si vous avez du mal à  trouver une personne majeure de confiance dans votre entourage, consultez quand même sans attendre un centre d’IVG ou un centre de planification familiale. Les professionnels sont là pour vous aider à trouver un.e accompagnateur.e.

La réalisation d’une IVG dans une structure qui assure la dispense d’avance de frais (hôpital ou centre de santé) permet de garantir la confidentialité. Par ailleurs, l’organisation des IVG pratiquées en cabinet de ville ou en centre de santé est aménagée de façon à préserver la confidentialité de l’IVG vis-à-vis de l’entourage.

On peut avorter dans une structure médicalisée ou à la maison : tout dépend du terme de la grossesse, de la méthode choisie, de vos antécédents médicaux, de vos conditions de vie et de vos préférences.

1-    L’IVG instrumentale peut se pratiquer jusqu’à 12 semaines de grossesse

–       Sous anesthésie locale à l’hôpital, en centre de santé ou en clinique

–       Sous anesthésie générale à l’hôpital ou en clinique

2-    L’IVG médicamenteuse peut se pratiquer

–       à la maison jusqu’à 5 semaines de grossesse avec l’aide d’un médecin ou d‘une sage-femme travaillant en libéral, en centre de santé, en Centre de planification ou à l’hôpital

–       à l’hôpital jusqu’à 7 semaines de grossesse

Pendant l’épidémie de COVID-19, des mesures exceptionnelles pour l’IVG ont été prises : https://youtu.be/e2cwHQUKVbk

Le coût d’une IVG ainsi que les actes médicaux qui sont en rapport sont pris en charge par la sécurité sociale à 100 %.

Dispense d’avance de frais (tiers-payant) : qui est concernée ?

L’IVG est prise en charge à 100 % dans le cadre d’un tarif forfaitaire avec dispense totale d’avance de frais si le.la praticien.ne pratique le tiers payant et dans tous les cas pour :

– Les jeunes filles mineures non émancipées sans consentement parental

– les femmes dont la carte vitale est à jour et dont l’établissement de santé ou le praticien.ne pratique le tiers payant

– Les femmes bénéficiaires de la CMU complémentaire

– Les femmes bénéficiaires de l’aide médicale de l’État (AME)

– Les femmes sans aucune couverture sociale peuvent bénéficier à l’hôpital de la procédure « soins urgents »

Si l’établissement ou le praticien.ne ne pratique pas le tiers payant ou la carte vitale n’est pas à jour, vous serez remboursée à 100%.

Cependant, si les examens biologiques et échographique sont effectués dans le secteur privé, des dépassements d’honoraires non remboursés peuvent être  pratiqués pour l’échographie de datation (tarif sécurité sociale 35, 65€), et les laboratoires d’analyses appliquent le tarif de la sécurité sociale  mais pas toujours le 100% ce qui peut poser problème si vous n’avez pas de mutuelle.

Les tarifs IVG sont à consulter sur le site de l’Assurance Maladie Ameli  https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/ivg/cout-ivg

L’IVG est pris en charge à 100 % pour les personnes qui bénéficient de la CMUC ou AME (Aide médicale Etat) sans avance de frais.

Si je suis mineure, la prise en charge anonyme est à 100%, sans avance de frais. Les hôpitaux et les centres de santé assurent la dispense de frais.

Pour les personnes sans papiers, ou sans couverture maladie, une prise en charge par le dispositif des soins urgents est possible sans avance de frais.

Il existe dans les hôpitaux public des permanences d’accès aux soins de santé (PASS), ce sont des cellules de prise en charge médico-sociale, qui facilitent l’accès des personnes démunies non seulement au système hospitalier mais aussi aux réseaux institutionnels ou associatifs de soins, d’accueil et d’accompagnement social.

Dans ces permanences d’accès aux soins de santé (PASS), qui comprennent notamment des permanences d’orthogénie (centres IVG), adaptées aux personnes en situation de précarité, visant à faciliter leur accès au système de santé, et à les accompagner dans les démarches nécessaires à la reconnaissance de leurs droits.

Les femmes avec un visa touristique hors UE ne bénéficient pas d’une prise en charge à 100 %.

Les centres de planification ou d’éducation familiale (CPEF) délivrent à titre gratuit des médicaments ou objets contraceptifs aux mineures désirant garder le secret ainsi qu’aux personnes ne bénéficiant pas de prestations maladie, assurées par un régime légal ou réglementaire. La dispense des frais dans les CPEF est possible pour les IVG médicamenteuses jusqu’à 5 semaines de grossesse (7 semaines aménorrhée) pour les personnes majeures sans sécurité sociale, sous secret ou sans ressources;

Contacter le N° vert national anonyme et gratuit pour plus d’informations : 0 800 08 11 11.

Le choix entre la méthode médicamenteuse et la méthode par aspiration n’appartient qu’à vous. Un professionnel de santé (gynécologue, médecin généraliste, sage-femme, infirmière, conseillère conjugale…) pourra vous accompagner lors de votre demande. Les IVG médicamenteuses et chirurgicales présentent des spécificités différentes que vous devrez évaluer lors de la consultation médicale.

Vous pouvez consulter nos vidéos en page d’accueil  pour en savoir plus et en discuter avec un médecin ou une sage-femme pour prendre votre décision.

Se renseigner sur les différentes méthodes d’IVG : https://www.youtube.com/channel/UCUGHbfnZ77HgqfjRKO1uxsw

L’IVG médicamenteuse est possible en ville avant la fin de la 7ème semaine d’aménorrhée (SA) c’est-à-dire avant le 49ème jour suivant le 1er jour des dernières règles (5ème semaine de grossesse). L’échographie détermine avec précision cette date.

Si l’IVG médicamenteuse est pratiquée à l’hôpital, le délai peut être prolongé jusqu’à 9 semaines d’aménorrhée, soit 7 semaines de grossesse.

En période de COVID-19, des mesures exceptionnelles ont été prises pour cette méthode, vous pouvez les consulter sur notre vidéo : l’IVG en période de COVID-19.

Concernant la méthode médicamenteuse, l’expulsion de l’œuf est rendue possible par les contractions utérines et abdominales qui peuvent être accompagnées de douleurs, comme des douleurs de règles ou plus fortes. Pour la méthode chirurgicale, l’aspiration du contenu utérin déclenche des contractions et peut entraîner des douleurs post opératoires.

N’hésitez pas à prendre les anti-douleurs prescrits par votre médecin.

Vous pourrez peut-être distinguer l’œuf sous forme d’une boule gélatineuse d’un à trois centimètres. Il n’est pas nécessaire de le recueillir, l’avortement sera contrôlé lors de la visite de contrôle.

Le jour-même ou le lendemain. La possibilité d’une nouvelle grossesse existe immédiatement après une IVG. Une contraception hormonale (pilule, implant) oestro-progestative (pilule, patch) ou progestative (pilule, implant) peut être débutée le jour même ou le lendemain d’une IVG chirurgicale ou médicamenteuse.

Un dispositif intra-utérin (au cuivre ou à la progestérone) peut être posé en fin d’aspiration lors d’une IVG chirurgicale (sauf en cas d’infection).

Une contraception hormonale (pilule, implant) oestro-progestative (pilule, patch) ou progestative (pilule, implant) peut être débutée le jour même ou le lendemain d’une IVG chirurgicale ou médicamenteuse.

Plus d’information sur la contraception dans ces vidéos réalisées par l’ANCIC et Santé Publique France : http://www.avortementancic.net/spip.php?article1055

Oui, une grossesse est possible dans le cycle qui suit l’IVG ; c’est la raison pour laquelle il faut utiliser immédiatement un moyen contraceptif si une nouvelle grossesse n’est pas souhaitée.

La visite de contrôle 14 à 21 jours après l’intervention chirurgicale ou la deuxième prise de médicament est absolument nécessaire pour vérifier que la grossesse est interrompue et qu’il n’y a pas de complication.